Intentionnalité, contre-transfert ou autre chose

  • Définition des concepts de transfert et contre-transfert

  • Le transfert 

Tout d’abord, ces notions de « transfert » et de « contre-transfert » que nous utilisons dans notre vocabulaire renvoie à des notions psychanalytiques et s’appuie sur des principes qui ne sont pas forcément en accord avec les principes gestaltistes. Comme le souligne Jacques Blaize (2001, p 124), ces deux concepts inventés par Freud s’appuient sur la notion d’inconscient ainsi que sur des systèmes psychiques existants de façon indépendants. Alors qu’en gestalt, pour la notion de self, les concepts de « fonction ça », « fonction moi » et « fonction personnalité » sont vu comme étant des modalités d’être au monde, à un moment donné, dans notre relation organisme/environnement et sans forcément parler d’inconscient. 

Malgré tout, Jacques Blaize (2001, p 126) nous propose la définition suivante du transfert : « C’est un concept dans un contexte. C’est un concept, car il nous permet de penser dans l’ordre du général … un ensemble de faits, qui se jouent dans la cure … Quant au contexte, … le contexte pratique du dispositif analytique … Et le contexte théorique ». Le transfert sous sa forme simplifié est vu comme étant un investissement sur la personne du thérapeute et qui a un sens pour le patient. Cet investissement peut concerner des affects infantiles, des conflits non résolus “consciemment”, …

  • Le contre-transfert 

Pour la psychanalyse, le contre-transfert est vu comme étant la réaction du thérapeute dans ses projections face au transfert de son client. Dans la relation thérapeute/client, pour ce modèle, ces deux processus sont à l’œuvre et soutienne la relation thérapeutique. Néanmoins, on peut se questionner sur le « contre-transfert » pouvant s’apparenter à des intentions thérapeutiques.

  • Impact de la qualité de présence sur le contre-transfert selon la perspective de la psychanalyse

Nous faisons l’hypothèse qu’une forme de qualité de présence aidera le praticien à discerner une partie de ses projections en raison du transfert. Cet espoir de rendre conscient par la présence ce que le client déclenche chez lui peut néanmoins provoquer une autre façon d’occuper cet espace thérapeutique.  

  • Intentionnalité et contre-transfert

Le contre-transfert est un risque pour le thérapeute qui l’amènerait à induire un projet thérapeutique dans une intentionnalité contre-productive du besoin du client.

D’ailleurs, François Roustang (2006) nous invite à cela quand il nous dit : « Ne rien faire, c’est ne rien faire de particulier, ne s’arrêter à aucune pensée, aucun sentiment, aucune sensation. Ce ne rien faire devient un laisser se faire. Or laisser se faire équivaut à un état de réceptivité sans limitation aucune. Quand on est disposé à tout et n’importe quoi, que l’on ne préfère rien, que l’on ne veut rien et que l’on est sans nul projet, ce que l’on touche et ce que l’on reçoit n’est autre que la force d’agir. »

« Ce laisser faire » ou « ce ne rien faire », « cette force d’agir » que convoque François Roustang résonne avec ce qu’est pour moi cette qualité de présence dans cette ouverture à l’incertitude et dans une pleine acceptation de l’incertitude de l’expérience.

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